Alix Cléo Roubaud (1952-1983) a produit, le temps de sa vie brève et fulgurante, une oeuvre dense mêlant littérature, philosophie et photographie. Proche du réalisateur Jean Eustache qui lui consacra un court-métrage, complice et épouse du poète Jacques Roubaud, elle est de ces figures mystérieuses et fascinantes dont on connaît le nom sans avoir pu voir l’oeuvre dans son intégralité. La BnF organise la première exposition monographique de son travail. Cette exposition rétrospective entend faire découvrir tous les aspects de sa création : des autoportraits, séquences et paysages aux photographies de pure recherche expérimentale. Elle dévoile une oeuvre autobiographique singulière qui s’attache tant à l’essence de l’image et à sa théorie qu’à la matérialité du tirage. En se mettant en scène, en photographiant ses amants et son quotidien, en réinterprétant ses photographies de famille, Alix Cléo Roubaud écrit une partition sur le noir et la lumière, l’obscurité et l’éblouissement. L’aboutissement de sa démarche est certainement sa grande série Si quelque chose noir, exposée pour la première fois dans son intégralité.
Principe de couverture
Contenu
Sous la direction d’Anne Biroleau, Hélène Giannecchini et Dominique Versavel
Textes de Catherine Millet, Hélène Giannecchini et Jacques Roubaud
Sans titre (autoportrait avec Jacques Roubaud)
Série Si quelque chose noir
Le 31.V.80, University Arms Hotel, Cambridge (ch. 217), (autoportrait)